L’éducation conductive
14 décembre 2013 par petitspasemilie | Catégorie: | Pas de commentaires
L’éducation conductive
C’est une approche globale, qui part d’un pari positif sur les capacités des infirmes moteurs cérébraux (IMC), où par une série de jeux et d’exercices, la personne handicapée est amenée à développer ses acquisitions par l’accompagnement d’un Conducteur, dont la particularité est d’être éducateur polyvalent pour concevoir des exercices globaux, par opposition à des prises en charges traditionnelles plus parcellisées.
L’Education Conductive fut inventée par le Docteur Andréas Petö dans les années 1940. Elle s’adresse à des enfants lésés cérébraux dont le handicap est moteur.
L’enfant doit être capable de comprendre les consignes qu’on lui donne pour faire les exercices.
Cette méthode d’apprentissage de l’autonomie est reconnue dans de nombreux pays à travers le monde. Son efficacité est réelle puisque de nombreux enfants et adultes devenus autonomes peuvent en témoigner. En Norvège, l’EC est même inscrite dans la loi comme un droit pour les enfants handicapés moteurs. Dans la plupart de ces pays, les séances d’éducation conductive sont remboursées par la sécurité sociale ou seule une faible part reste à la charge des parents. A Budapest,l’Insitut International Petö a reçu jusqu’à 800 demandes par an. Cette concentration en un même endroit d’enfants atteints dans leur motricité est unique au monde et assez impressionnante.
Les objectifs de l’Education Conductive sont les suivants :
Les moyens utilisés pour y parvenir sont les suivants :
Comment se déroule une séance d’éducation conductive ?
L’accueil se fait en chantant, pour créer une atmosphère de détente et permettre à chaque enfant de trouver sa place au sein du groupe. La conductrice suscite la curiosité et donne à l’enfant l’envie d’apprendre. Dès leur arrivée, les enfants participent de manière active au déshabillage, chacun à son rythme en insérant les stratégies apprises. Ils rejoignent ensuite leur place en marche corrective.
Après une courte séquence d’assis/debout, les enfants grimpent sur les tables pour entamer une suite de tâches motrices en coucher ventral, en coucher latéral puis en coucher dorsal, le tout en chansons. (Programme allongé)
Après être descendu, debout face à la table, pour deux ou trois tâches plus complexes, les enfants se rhabillent pour terminer par une comptine face à face debout autour d’une table.
Ensuite, debout, les enfants réalisent des tâches plus complexes qui préparent à tous les déplacements qu’ils devront effectuer. (Programme debout) Par exemple : transférer le poids du corps, écarter et rapprocher la jambe, mais aussi faire un travail de dissociation des membres supérieurs qui préfigurent tout ce que l’enfant utilisera comme stratégie pour enlever ou mettre un pantalon par exemple.
Enfin, ils se déplacent en marche corrective jusqu’aux toilettes (où ils apprennent à faire pipi et à se laver les mains) puis vers l’espace de récréation. Un goûter commun est pris où l’on apprend à se tenir assis et à manger et à boire tout seul.
Continuellement l’enfant est sollicité sur le plan intellectuel, moteur, ou sensoriel vers une activité qui débouche sur quelque chose de concret.
Ensuite les exercices reprennent pour de la motricité plus fine (Programme assis) les enfants chantent une comptine faisant intervenir le pointage et sollicitent les membres supérieurs. Ils accompagnent les gestes à la parole dès qu’ils le peuvent.
L’après-midi est réservé à des activités plus « intellectuelles » introduisant le dessin, le calcul, la lecture, le graphisme etc. pour les enfants plus grands.
Source : apetitpas.over-blog.fr
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